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Gauche - Page 5

  • PS: révolution ou bal des faux culs?

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    La révolution rénovatrice serait-elle en marche au PS? On pourrait répondre positivement au vu du résultat du référendum interne, net et sans bavure. En effet, sur les deux questions principales (concernant le non-cumul des mandats et l'organisation d'une primaire avant la présidentielle), plus de deux adhérents sur trois – en tout cas sur la petite moitié qui s'est déplacée - ont signifié leur adhésion. Ce n'est pas rien pour un parti qui a pris la fâcheuse habitude de se diviser et d'avoir des résultats tellement étriqués qu'ils donnent lieu aux soupçons et à la contestation. Martine Aubry aurait tort de bouder son plaisir: pour la première fois depuis son arrivée - contestée - à la tête du parti, le PS fait parler autrement de lui que pour ses échecs électoraux (aux européennes notamment) ou pour ses prises de bec et autres échanges de noms d'oiseaux.
    Mais pour passer de la promesse à la réalité de la rénovation, le PS va devoir faire sa propre révolution interne. Et cela ne va pas être du gâteau tellement le contexte est difficile pour le principal parti d'opposition. Toute promesse supposant des gestes, il faudra surveiller de très près tout ce qui pourrait annoncer que la révolution rénovatrice est en marche. Voici quelques signes qui pourraient être encourageants.

    1/ Le vote des militants doit être pleinement respecté. Cela paraît évident, mais comme pour une loi avec ses décrets d'application, la façon dont les décisions vont être mises en oeuvre importe beaucoup. En 2010, va-t-on élire des conseillers régionaux cumulards comme si de rien n'était? Si oui, cela annihilerait le signe positif du référendum. La primaire ouverte pour désigner le candidat socialiste le sera-t-elle vraiment ou mettra-t-on de telles barrières (en nombre de supporters, de membres du conseil national) que seront habilités à concourir les mêmes membres de la gentry socialiste? Comment mettra-t-on en oeuvre la diversification des candidats en fonction des origines « ethniques » et sociologiques? S'il s'agit de reprendre les bonnes vieilles méthodes de parachutage et de prime aux « jolis minois », le succès électoral ne sera pas au rendez-vous et l'ouverture du monde politique, non plus.

    2/ Les élus doivent être exemplaires. Les députés-maires, les sénateurs-présidents de conseil général ont, en général, le même discours: « socialistes, on est évidemment pour le partage du pouvoir, mais bon, vous comprenez, sans moi, la circonscription est perdue et puis, pourquoi ferait-on ce que la droite n'ose pas entreprendre »... Eh bien, disons-le franchement, ce raisonnement n'est plus audible dans l'opinion publique qui ne peut plus supporter le double discours, le « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ». Les élus socialistes n'ont pas simplement le devoir de bonne gestion et de respect des engagements pris devant les électeurs, ils doivent avoir des pratiques exemplaires. Exercice pratique: lors des prochaines régionales, tous les présidents socialistes (à l'exception notable de Georges Frêche) seront-ils réinvestis? Certains, comme Jean-Paul Huchon en Ile-de-France ou Michel Vauzelle, en PACA, entendent rempiler pour un troisième mandat (celui-ci étant souvent synonyme d'échec). Face à cela, la droite présentera des têtes de liste (pour partie) renouvelés et les Verts s'affairent pour présenter des candidats attrayants. A cet égard, le résultat de la législative partielle dans les Yvelines, fin septembre, devrait interroger les socialistes : pour la première fois depuis longtemps, une candidate écolo a devancé un socialiste au premier tour avant de rassembler très largement au second au-delà de la gauche (dans une circonscription très à droite). Si le PS ne renouvelle pas profondément son personnel régional, il va au devant de sérieuses déconvenues.
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    3/ Les socialistes doivent se réconcilier. Complètement engoncés dans leurs calculs à la petite semaine, les leaders ne se rendent pas compte des dégâts considérables que font sur les citoyens leurs petites querelles et leurs haines ordinaires. Ségolène Royal avait raison de dire que les socialistes doivent s'aimer ou disparaître. On peut discuter du terme « aimer » appliqué à la politique, mais pas de la conclusion. Si les haines recuites héritées parfois du congrès de Rennes (1989) ne s'éteignent pas, aucune rénovation ne sera possible dans le désormais vieux parti d'Epinay.

  • Pourquoi Ségolène patine

    site Désirs d'avenir.pngIl y a des signes qui ne trompent pas. Sur Rue89, un article assez ironique revenant sur les réactions au lancement du nouveau site de Désirs d'avenir (1) a suscité en 24 heures près de 200 000 visites et 130 commentaires. C'est énorme: à titre de comparaison, un article reprenant des accusations de Daniel Cohn-Bendit sur la triche au PS, et mis en ligne une journée plus tôt, a rassemblé huit fois moins de visiteurs (c'est pourtant une bonne fréquentation pour un article politique). Voilà qui est incontestable: Ségolène Royal est la personnalité politique qui suscite le plus de passions. Sans doute plus encore que Nicolas Sarkozy qui réactive un clivage gauche/droite.

    L'ex candidatSégolène Royal.jpge socialiste, elle, divise profondément l'électorat de gauche. Chacun connaît, dans son entourage, une personne de gauche qui serait prête à se faire moine pour qu'elle se représente en 2012 et une autre qui clame haut et fort qu'elle préfèrerait voter blanc que de mettre un bulletin Ségolène Royal. Parmi les commentaires qui peuvent être lus sur Rue89 (la plupart portent sur le coût prohibitif de ce site et son design jugé ringard), deux, fort contrastés, résument l'extrême polarisation autour de Royal. Côté défense : « Plus la femme politique est attirante sexuellement, plus cette haine se fera globale et totale. » Côté accusation: « Si elle n'a pas le recul nécessaire pour voir qu'un simple site créé à la va-vite avec un budget exorbitant peut s'avérer catastrophique, qu'en aurait-il été de la conduite d'une nation ? »

    Le machisme de la société française ou l'incompétence et l'amateurisme de « Ségolène »... les points de vue, caricaturaux, semblent ne pas avoir bougé depuis la campagne de 2007. En deux ans, pas grand-chose n'a changé de ce point de vue-là, et c'est un échec indéniable pour la socialiste qui entendait « crédibiliser » sa personne. Et pourtant, entre 2007 et 2009, il s'est passé moult évènements qui auraient dû modifier cette image. Ségolène Royal a été l'une des personnalités les plus opposées au Président de la République; sa personnalité a dominé le congrès du parti socialiste à Reims et n'a pu devenir premier secrétaire que par une alliance très fragile des contraires (de Benoît Hamon à Dominique Strauss-Kahn) lors d'un scrutin pour le moins douteux; son plaidoyer pour la rénovation du PS (fin du cumul des mandats, transparence des votes, primaires pour la présidentielle) a été repris presque tel quel par Martine Aubry qui n'avait pourtant pas de mots assez durs sur son inconsistance politique...

    Comment comprendre ce paradoxe d'une femme qui arrive à faire passer une partie de ses idées, mais qui continue à diviser l'madame Royal.jpgopinion publique, notamment à gauche? Dans un livre passionnant publié en 2005, Madame Royal (éditions Jacob-Duvernet), le journaliste Daniel Bernard écrivait justement: « Ségolène Royal colle à la France d'aujourd'hui, c'est-à-dire à ses contradictions. En quatre mots répétés à satiété - « en même temps » - elle dit tout des hésitations françaises. […] Oui au mariage gay et « en même temps » oui aux « familles au carré ». Pour le maintien des bureaux de poste et des écoles en zone rurale « et en même temps » contre les augmentations d'impôts. […] Ségolène veut tout à l'image de la société française des années 2000. »

    Ségolène Royal n'a pas profondément changé par rapport à cette description psychologico-politique. Ses dernières expressions publiques – sur la taxe carbone, sur les accusations de fraude électorale au PS – traduisent un grand écart. Elle veut une révolution écologique dans nos modes de vie mais refuse catégoriquement – et sans proposition alternative crédible – la taxe carbone proposée par Rocard/Sarkozy. Elle exige la vérité sur le scrutin interne de novembre dernier (dont les anomalies avaient été déjà relevées dans la presse) tout en se déclarant attachée à l'unité du PS. Le drame de Royal, c'est qu'elle a une vraie difficulté à clarifier les termes d'un débat et à choisir une voie. Dans les deux exemples cités, que retiendra-t-on? Davantage le côté contre (la taxe carbone, l'unité du PS) que la dimension propositionnelle.

    La lassitude qui s'exprime à son égard dans l'opinion publique – et même chez certains de ses amis – vient sans doute de cette impression de flottement permanent et d'hésitation qu'elle dégage. Face à un Président dont on décèle souvent le côté versatile, imprévisible voire opportuniste, l'opposition de gauche a besoin de rassurer, d'incarner des lignes claires et de défendre un projet assumé. La direction actuelle du PS est loin de répondre à de tels objectifs, mais celle qui la conteste plus ou moins ouvertement ne donne pas non plus ces gages. Reste que dans l'éventail des opposants au chef de l'UMP, la présidente de Poitou-Charentes garde un socle solide de popularité. Notamment dans les espaces ruraux et parmi les couches populaires, elle incarne une part de rêve qui fait cruellement défaut aux Aubry, Valls, DSK et autre Hollande. Comment concilier les deux – la popularité et le sérieux – dans une alternative à Sarko? Personne au PS n'a semble-t-il de réponse à cette question déterminante pour 2012.

    (1) http://www.rue89.com/2009/09/17/segolene-royal-modifie-son-site-mais-le-net-na-pas-fini-den-rire

     

  • Question primaire ou secondaire?

    Aubry La Rochelle.jpgPour une fois, les socialistes se sont plutôt bien tenus à la Rochelle. Il est vrai que les leaders n'étaient pas omnubilés par la préparation du congrès ou de la présidentielle – deux moments déclencheurs de passions voire d'hystérie dans la famille socialiste. Il y avait de toute façon une urgence : réparer les dégâts colossaux occasionnés dans l'opinion publique par le catastrophique congrès de Reims. Bien se tenir, montrer qu'on aime ses camarades – pour reprendre une expression ségoléniste – et taper en priorité sur la droite ont semblé être les leitmotiv de ce rendez-vous estival qui initialement devait servir à former les militants (si on se réfère au terme université).

    Martine Aubry a habilement calmé le jeu en se tournant vers les militants avides de rénovation. Deux angles ont été particulièrement privilégiés : le non-cumul des mandats et des « primaires ouvertes » pour la désignation du candidat à la présidentielle de 2012. Laissons de côté la première proposition qui devra être préciser : se limitera-t-on à la dimension (déjà essentielle) du mandat unique pour les parlementaires? Quid des patrons des intercommunalités pour l'instant épargnés par toute restriction au cumul des mandats? Y aura-t-il une limitation dans le temps de l'exercice des mandats? On verra dans les prochains jours, mais cette annonce est, de toute façon, à saluer.

    Passons à la question des primaires. Là, on est plus circonspect car cette proposition semble difficile à mettre en oeuvre et beaucoup moins prometteuse qu'il n'y parait. Les promoteurs de cette idée (Arnaud Montebourg, certains proches de Ségolène) s'appuient surprimaires US.jpg l'exemple italien et/ou américain pour appuyer leur proposition. Il n'aura échappé à personne que les contextes sont tout à fait différents. D'une part, parce que la gauche française est extrêmement divisée, voire émiettée, à la différence des Etats-Unis où le parti démocrate rassemble, dans un scénario de bipartisme, la gauche et le centre-gauche, et de l'Italie où un rassemblement politique s'était fait sur la base d'une opposition à Berlusconi (avec le faible succès que l'on connaît). D'autre part, parce que les cultures politiques du MoDem à NPA sont trop éloignées pour converger autour d'un candidat commun. Il est illusoire de penser qu'un candidat commun pourrait se dégager entre des forces qui n'auraient en commun que l'opposition au Président.

    Quel serait le projet commun aux amis de François Bayrou et les militants d'extrême gauche? Sur la relation aux banques (intervention de l'Etat ou non), sur le contrôle des entreprises qui licencient, sur la relance par la consommation ou sur la conversion écologique de l'économie, quel consensus peut-on imaginer? Le risque serait de se mettre d'accord sur des grands principes tellement généraux et vagues qu'ils seraient non opérationnels face à un Sarkozy tout à fait capable de proposer un programme à la Roosevelt (le fameux New Deal) face à la crise dont les effets sont loin d'être épuisés. On pourrait dès lors avoir un(e) candidat(e) tout à fait médiatique, mais peu convaincant par les solutions qu'il propose. Attention de ne pas reproduire le scénario de 2007 avec une candidate (Ségolène Royal) adoubée par les médias, mais qui n'a pas su prouver sa crédibilité face au chef de l'UMP idéologiquement armé.

    L'autre danger de ces primaires concerne le type de démocratie que l'on souhaite promouvoir. Le fait d'associer plus que les 200000 adhérents du PS pour désigner le candidat de la gauche (socialiste) est tout à fait positif car cela permet de présenter une personnalité à priori plus représentative, disposant une fois désignée d'une légitimité plus forte. Mais sur quels critères les centaines de milliers de nouveaux venus désigneraient leur candidat? Auront-ils tendance à privilégier le sérieux, la compétence, l'esprit d'invention voire (osons le mot) le courage politique? Ou, dans notre époque dominée par le culte de l'image et l'impérialisme du people, seront-ils plus sensibles aux personnalités sexy, passant bien à la télé et habilement servies par des stratégies de communication? Il ne s'agit pas de mépriser les capacités de discernement des électeurs, mais d'être assez lucide sur la difficulté à faire de la politique aujourd'hui, c'est-à-dire à poser un diagnostic de la situation du pays, à énoncer des scénarios possibles et à faire des choix chiffrés s'articulant dans un calendrier.

    Pour résumer, cette proposition de primaires, séduisante sur le papier, est remplie de chausse-trappes qu'il importe de lever très vite. Et si finalement cette technique de sélection d'un candidat est retenue, elle devra être mise en oeuvre après un gros travail d'élaboration programmatique qui devrait associer des centaines de milliers de citoyens. Depuis deux ans que le PS a perdu la présidentielle puis les législatives, rien n'a été entrepris pour proposer une vraie vision et renouveler les propositions. On le voit sur le rejet de la taxe carbone exprimé par Royal et Aubry, sans qu'une véritable proposition alternative ne soit énoncée (au moment même où tous parlent de l'urgence écologique). Les socialistes doivent vraiment mettre les bouchées doubles pour être prêt dès 2011 à répondre aux défis de la société.

    Les primaires, pourquoi pas, mais ce n'est vraiment pas la priorité du moment. Ce qui intéresse les cercles médiatiques est souvent très loin des préoccupations populaires. L'adage semble, une fois encore, se vérifier...

  • La gauche face aux identités perdues

    adieu-gary,382519.jpgLe film français Adieu Gary sorti récemment (et interprété notamment par un Jean-Pierre Bacri remarquable) résonne fortement dans l'actualité de cet été 2009 marquée par de nombreux conflits sociaux extrêmement tendus. Là, sur le grand écran, il ne s'agit pas de raconter une lutte sociale, mais de l'après quand toute l'activité s'est arrêtée et que les banderoles et mégaphones ont été rangés. Sur fond de trafic de drogues – cela se passe dans l'Ardèche rurale et non dans une cité du 93 -, les habitants cachent difficilement leur désoeuvrement ou se débattent dans le vide (de sens) de la société.

    L'un des fils du père que joue Bacri sort de taule (pour trafic de drogue) et s'essaye à travailler dans un supermarché où il doit revêtir un masque de souris dans le cadre de la semaine du fromage (sic). L'autre fils recherche son identité marocaine (par sa mère décédée) en apprenant difficilement l'arabe via des cassettes. Le premier envoie tout promener, en refusant cette vie d'esclave. S'ensuit un dialogue très tendu entre le père qui lui reproche de ne pas s'accrocher à son travail, lui l'ancien taulard d'origine maghrébine, et le fils qui lui lance à la figure l'inutilité de ses années de militance dans le syndicat pour défendre son travail dans une entreprise qui finalement a foutu le camp. L'une des scènes montre le déménagement d'un local syndical, désormais inutile, pour laisser place à une salle de prière musulmane.

    Tout le drame de la gauche syndicale et politique est exprimé dans ces deux ou trois scènes de Adieu Gary. A quoi sert de résister à la montée du rouleau compresseur ultra-libéral si le combat est perdu d'avance par inégalité des forces en présence? Faut-il s'arcbouter à la défense d'une « classe ouvrière » qui, sous les coups de boutoir d'un capitalisme mondialisé, se délite de toute part? Est-il possible de croire et de défendre la force des valeurs collectives alors que tout - entreprise, télé, famille – pousse à l'individualisation des comportements? La gauche qui portait avec force la beauté du « nous » ne sait plus trop comment se positionner face au triomphe du « moi je ». On le voit bien dans les derniers conflits sociaux où il importe d'abord pour les salariés de partir dans les meilleures conditions plus que de sauver l'entreprise. On n'y croit plus donc on sauve ce qui peut être sauvé...

    Dans le film, la dimension sociale est croisée avec une autre question, celle de la famille. Là aussi, l'individualisme forcené fait des ravages. Un pré-ado dont le père (le fameux Gary) est parti sans donner de nouvelles, l'attend des journées entières, assis sur sa vadieu-gary 2.jpgalise. Et passe le reste de son temps à visionner des westerns où joue Gary Cooper à que son père aurait ressemblé. Comment se construire dans la vie si le lien avec le père est coupé, si les racines sont invisibles? Cette situation vécue par des centaines de milliers d'enfants n'est pas une affaire simplement privée, mais éminemment politique: elle a des incidences réelles sur les individus qui se construisent, pas seulement parce qu'ils risquent de basculent dans la délinquance, mais parce que leur imaginaire est troublé. A qui peuvent-ils s'identifier si le père est parti ou orphelin d'une identité ouvrière en ruine? Aux traders qui se goinfrent? Aux stars du rap américain qui se baladent avec de belles « pépés » ? Aux idoles de la télé-réalité ou de la presse people qui envahissent notre univers ? Ou bien aux terroristes d'Al-Qaeda qui veulent le détruire?

    Sur cette question comme sur l'enjeu social, il ne s'agit pas de sombrer dans la nostalgie en pleurant les familles unies d'antan (qui ne l'étaient pas tant) ou la classe ouvrière fière et digne. Pour autant, se satisfaire de la situation actuelle sans voir les menaces qui pèsent sur le lien social serait irresponsable. La gauche devrait réfléchir à cette question des identités nouvelles à construire. La droite, elle, a fait son job.